Reseau d'affluence
Le cabinet du ministre des affaires sociales s'exprime
Le chef du gouvernement est arrivé avec une escorte de motards et de policiers à 09h00 au pôle financier du palais de justice, dans le quartier des grands magasins. C'est seulement la deuxième fois sous la Ve République qu'un Premier ministre est entendu comme témoin par un juge, après Lionel Jospin en 2001 dans une affaire de financement du PS. D'importants effectifs de police ont été déployés dans le quartier. Un système de communication crypté a été installé dans une salle du pôle financier, pour faire face à toute urgence éventuelle dans les fonctions de chef de gouvernement. L'audition pourrait durer toute la journée, comme cela fut le cas le 9 novembre avec la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, entendue pendant près de 12 heures. Les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons doivent déterminer si Dominique de Villepin a eu ou non un rôle pénalement répréhensible dans cette affaire de manipulation. L'audition comme simple témoin signifie qu'aucune charge ne sera retenue à ce stade contre lui. Un changement de statut vers celui de "témoin assisté" ou mis en examen n'est cependant pas techniquement exclu d'ici la fin de l'enquête. Il semble peu probable, les investigations semblant quasi-achevées. Les dizaines d'auditions de témoins et les perquisitions à la Défense, aux services secrets et à EADS menées dans ce dossier n'ont pas permis d'imputer à Dominique de Villepin un rôle direct dans la manipulation.